Appel à lettres d’intérêt: Les aspects négligés de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique subsaharienne (ANSDSRA)

Appel à lettres d’intérêt: Les aspects négligés de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique subsaharienne (ANSDSRA)

APPEL : Lettres d’intérêt

DATE BUTOIR : Lundi 13 mai 2024 – 23:59 HE

PROGRAMMES : Santé mondiale

DURÉE : 36 mois

SUJET(S) : Environnement et Santé

PAYS : Afrique orientale et australe, Afrique centrale et de l’Ouest

FINANCÉE PAR: Le CRDI et les autres partenaires financiers

BUDGET : Subventions jusqu’à un maximum de 1,2 million de dollars canadiens par équipe de recherche sur la mise en œuvre, pour une durée maximale de 36 mois.

POINT DE CONTACT : SRHR-SDSR@idrc.ca

TYPE : Subvention

ÉTAT : Ouverts

Admissibilité

L’Initiative ANSDSRA accordera la priorité aux projets qui abordent les cinq domaines prioritaires suivants de la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) :  

  • Améliorer l’accès aux services de planification familiale et de contraception. 
  • Élargir l’accès à l’avortement médicalisé là où la loi le permet et aux soins post-avortement. 
  • Défendre les droits de SDSR et garantir l’accès aux services pour les adolescentes et adolescents. 
  • Faire de la prévention et améliorer les services aux personnes victimes de violence sexuelle et basée sur le genre. 
  • Renforcer le plaidoyer en faveur de la SDSR.

Les projets retenus porteront sur au moins l’un de ces domaines prioritaires de la SDSR.

Les lettres d’intérêt doivent démontrer une capacité de changement transformateur de genre fondée sur une approche féministe de la recherche, intégrant des perspectives systémiques tirées de la recherche sur les systèmes de santé ainsi que des approches participatives et collaboratives pour la création de données probantes, en s’appuyant sur les priorités et les connaissances locales, en particulier celles des populations mal desservies.

Les équipes de projet doivent comprendre une chercheuse ou un chercheur d’une institution basée en Afrique dans un pays admissible en tant que chercheuse principale ou chercheur principal, un membre senior d’une organisation de la société civile dirigée par des populations mal desservies ou accordant la priorité à celles-ci, qui a été active ou actif dans le soutien des domaines prioritaires de SDSR en tant que chercheuse principale ou chercheur principal, une chercheuse indépendante ou un chercheur indépendant basé dans un établissement canadien en tant que chercheuse principale ou chercheur principal, et au moins un décideur/une décideuse local(e), du district ou national pertinent en tant que co-chercheuse ou co-chercheur du même pays que l’institution de la chercheuse principale ou du chercheur principal.

La liste complète des conditions d’éligibilité et des questions fréquemment posées (FAQ) est disponible sur les liens suivants : 

  1. Document d’appel à lettres d’intérêt
  2. Document FAQ

Portée

Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada et d’autres partenaires financiers investissent jusqu’à 19,1 millions de dollars canadiens pour financer jusqu’à 16 équipes de recherche pour soutenir la recherche sur la mise en œuvre de la recherche transformatrice de genre en Afrique subsaharienne. 

Axée sur les investissements visant à transformer la conception et la prestation des services et à renforcer le développement et la mise en œuvre de mouvements équitables et durables l’Initiative ANSDSRA contribuera à améliorer la santé sexuelle et reproductive et à réaliser les droits, tout en construisant des systèmes et des structures qui permettent et soutiennent les populations défavorisées, y compris les femmes et les filles, pour exiger et bénéficier de tous services liés à la SDSR. 

L’objectif global de l’Initiative est de favoriser une meilleure réalisation des services de SDSR négligés pour les populations mal desservies, y compris les femmes et les filles, en Afrique subsaharienne. 

Processus pour soumettre une proposition

Cette possibilité de financement anticipé comprendra un processus en deux étapes. Au cours de la première étape, les candidates et candidats intéressés devront soumettre une lettre d’intérêt. À cette étape, les candidates et candidats doivent remplir une liste de contrôle d’admissibilité et télécharger les pièces justificatives. Les candidates et les candidats retenus à l’étape de la lettre d’intérêt seront invités à soumettre une proposition technique complète. Les exigences particulières du processus de demande, y compris l’étape des lettres d’intérêt, sont décrites dans le document de l’appel.

La date limite pour soumettre une lettre d’intérêt est le 13 mai 2024 – 23 :59 HAE.  

Plus de détails

Un webinaire virtuel de questions et réponses aura lieu le mardi 26 mars 2024, de 8 h à 9 h 30 HAE/15 h à 16 h 30 CAT en anglais avec interprétation simultanée en français.  

L’inscription à cette session est disponible ici. Notez que les inscriptions au webinaire se termineront le lundi 25 mars 2024 à 17 h HAE/23 h CAT.   

Une fois inscrit, un lien du webinaire KUDO vous sera envoyé par courriel une semaine avant l’événement et à nouveau la veille de l’événement.  

Présentation du webinaire virtuel de questions et réponses

Appel à projets 2024 Formations qualifiantes certifiantes à distance

Appel à projets 2024 Formations qualifiantes certifiantes à distance

1. Introduction & contexte

Dans le cadre de sa stratégie 2021 – 2025, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) promeut la transformation numérique et l’innovation pédagogique comme leviers d’une meilleure employabilité des diplômé(e)s et d’une plus grande accessibilité et inclusivité des formations. Par ailleurs, l’AUF encourage le partenariat, la coopération, la mobilité́ et le développement scientifique dans l’enseignement supérieur et la recherche à l’international.

Depuis 20 ans, l’AUF met en œuvre à travers son Institut de la Formation à Distance de la Francophonie (IFIC) un catalogue international des Formations Ouvertes et A Distance (FOAD) diplômantes délivrées par les établissements membres de l’AUF au profit d’un public géographiquement dispersé dans l’espace scientifique francophone. Ce catalogue est accessible depuis le lien suivant : https://formations.auf.org/foad/. Ce dispositif est réservé aux formations diplômantes délivrées à distance à l’international.

Cependant, l’émergence de parcours flexibles de formation et d’exigences des employeurs vers des formations professionnalisantes permettant d’acquérir des compétences spécifiques conduit de plus en plus les établissements universitaires à déployer une offre de formations plus courtes, non diplômantes, plus accessibles par un public plus large, mais néanmoins souvent de grande valeur et qui peuvent être également pertinentes à l’international. Ces formations peuvent être incluses dans des dispositifs de formation initiale ou de formation tout au long de la vie. Par conséquent, leur finalité peut être multiple, par exemple : acquisition de nouvelles compétences, insertion professionnelle, reconversion professionnelle…

C’est pourquoi, l’AUF développe à travers l’IFIC un nouveau catalogue dédié aux formations qualifiantes à distance délivrées par les établissements membres de l’AUF au profit d’un public d’apprenants (étudiants, professionnels, etc.) géographiquement dispersé dans l’espace scientifique francophone. Grâce à l’appui de l’AUF et de ses implantations, ces apprenants peuvent accéder à des formations qualifiantes de qualité tout en restant dans leurs pays d’origine.

Qu’est-ce qu’une formation qualifiante ?

Une formation qualifiante est une formation courte, non diplômante, qui permet à l’apprenant d’acquérir et/ou d’améliorer des compétences/qualifications à visée professionnelle. Dans certains pays, cette formation s’inscrit dans un cadre de qualification.

Qu’est-ce qu’une formation qualifiante certifiante ?

Une formation qualifiante est dite certifiante lorsqu’elle débouche, à la suite d’une évaluation basée sur des standards explicites, à l’obtention d’une preuve de reconnaissance officielle des résultats d’apprentissage acquis ou de la capacité à l’exécution de certaines tâches, par l’autorité compétente (l’établissement, l’état, la branche professionnelle, …) compte-tenu du cadre légal et règlementaire du pays dans lequel se trouve l’établissement délivrant la formation. Cette preuve de reconnaissance peut être sous la forme de certificat/micro-certificat, attestation de réussite, badge numérique, …

L’offre de l’AUF relative à ces formations qualifiantes certifiantes à distance consiste en un dispositif pédagogique et technique permettant à ses établissements membres de proposer des formations à l’international, dans tous les pays où une implantation de l’AUF est disponible. Pour faciliter la création et le déploiement des formations qualifiantes certifiantes, l’AUF a mis en place un cadre particulier de coopération internationale avec les établissements membres de l’AUF, visant l’internationalisation des formations par le numérique. Le soutien de l’AUF inclut des expertises techniques et pédagogiques, des appuis administratifs et logistiques ou des aides financières, destinés aux établissements membres de l’AUF qui souhaitent développer des formations qualifiantes certifiantes.

C’est dans ce cadre que l’IFIC lance cet appel à projets afin d’identifier des formations qualifiantes certifiantes, existantes (déployées à distance et/ou en présentiel), à internationaliser intégralement à distance en s’appuyant sur le numérique éducatif par des établissements membres de l’AUF désireux de rejoindre le catalogue de l’AUF des formations internationales à distance. Ces formations recevront l’appui de l’AUF et seront promues à travers son réseau dans l’espace de la Francophonie scientifique.

2. Objectifs
  • Internationaliser les formations universitaires qualifiantes certifiantes (non-diplômantes) en les rendant accessibles à un public géographiquement dispersé dans le monde.
  • Soutenir et accompagner les initiatives de transformation numérique aboutissant à la création de formations francophones qualifiantes certifiantes de qualité et dispensées totalement à distance.
  • Renforcer la synergie et la solidarité active entre les établissements membres de l’AUF à travers des formations conjointes.
3. Projets de formations concernés

Les projets doivent concerner des formations qualifiantes certifiantes délivrées totalement à distance et qui souhaitent rejoindre le catalogue de l’AUF des formations internationales à distance en vue de leur déploiement international.

Ces formations peuvent être :

  • Déjà existantes en tant que formations à distance et ne pas nécessiter d’appui à la transformation numérique. Si retenues, elles rejoindront directement le catalogue de l’AUF des formations internationales à distance.
  • Existantes et nécessitant une transformation numérique pour qu’elles soient déployées à distance. Si retenues, elles recevront un appui de l’AUF à la transformation numérique et intégreront ensuite le catalogue de l’AUF des formations internationales à distance.

Les formations entièrement nouvelles, qui n’ont jamais fait l’objet d’un premier déploiement soit en présentiel soit à distance, ne sont donc pas éligibles.

Les formations qui seront intégrées dans le catalogue de l’AUF des formations internationales à distance doivent obligatoirement déboucher à l’obtention d’une preuve de reconnaissance officielle (certificat/micro-certificat, attestation de réussite, badge numérique…) des compétences/qualifications acquises, reconnue par une autorité compétente.

Les formations qualifiantes susceptibles d’être reconnues au sein de parcours flexibles de formation plus longs, ou donnant lieu à l’obtention de crédits capitalisables sont par ailleurs encouragées.

4. Conditions d’éligibilité
  • L’établissement porteur du projet doit être membre de l’AUF. Les établissements bénéficiant des services de l’AUF se doivent impérativement d’être à jour de leur cotisation.
  • L’établissement porteur du projet peut candidater seul ou dans le cadre d’un consortium. Ce consortium peut inclure des établissements universitaires et des partenaires socio-économiques. La participation des établissements appartenant à un pays du sud est fortement encouragée.
  • Le coordonnateur du projet doit être un formateur de manière permanente au sein de l’établissement porteur du projet.
  • Le projet doit être soutenu par la Plus Haute Autorité (PHA) de l’établissement porteur et, dans le cas d’un consortium, par les PHA de tous les établissements le constituant.
  • La formation doit être qualifiante, certifiante et délivrée totalement à distance.
  • La formation doit être délivrée en totalité ou en majorité en français.
  • L’établissement porteur souhaite intégrer la formation au catalogue des formations internationales à distance de l’AUF.
5. Soutien de l’AUF

Dans le cadre de cet appel, le soutien de l’AUF à la transformation numérique de la formation en vue de son intégration au catalogue des formations internationales à distance de l’AUF peut revêtir plusieurs formes non exclusives les unes des autres :

  • L’acquisition d’équipements et matériels à usage strictement technopédagogique (ne doit pas dépasser 50% du montant du soutien financier demandé à l’AUF).
  • L’acquisition de logiciels et services en ligne à usage technopédagogique.
  • La production et/ou l’acquisition de ressources pédagogiques numériques.
  • L’accompagnement et assistance technopédagogiques pendant la transformation numérique de la formation :
    • La mobilisation d’une expertise en ingénierie pédagogique numérique.
    • Le renforcement des compétences en pédagogie numérique (formation de formateurs…).
  • L’accompagnement à l’élaboration d’une plateforme pédagogique de type Moodle.
  • L’accès au laboratoire multimédia de l’AUF dans les implantations équipées.

Le soutien peut varier en fonction de la formation et des besoins exprimés. Il est envisagé que le montant de la subvention octroyée pour la phase de préparation de la formation varie entre 2 000 et 4 000 euros.

La durée envisagée de l’appui à la transformation numérique en vue de l’intégration de la formation au catalogue est au maximum de 6 mois.

6. Dossier de candidature

Le dossier de candidature se compose des pièces suivantes :

  • Lettre(s) d’engagement de l’établissement porteur du projet et dans le cas d’un consortium, de tous ses membres, signée(s) par la/les Plus Haute(s) Autorité(s) (PHA(s)) respective(s), indiquant le titre de la formation proposée, l’identité du formateur coordonnateur du projet et les motivations de l’établissement ou des établissements pour répondre à cet appel (en format PDF).
  • Le formulaire de candidature, dûment rempli (en format Word, cf. modèle).
  • La preuve de reconnaissance de la formation en tant que formation certifiante ou à défaut, dans le cadre du possible, l’échéancier de la reconnaissance de la formation si celle-ci est en cours (en format PDF).
  • Le curriculum vitae du coordonnateur du projet (en format PDF).
  • Les modalités pédagogiques et d’organisation de la formation (fiche pédagogique) (en format Word, cf. modèle).
  • La liste des membres de l’équipe du projet (en format Excel, cf. modèle).
  • Le budget prévisionnel détaillé du projet en précisant les apports de l’établissement porteur du projet, des différents partenaires le cas échéant et celui demandé à l’AUF (en format Excel, cf. modèle).
  • Le calendrier prévisionnel du projet (plan d’action détaillé, diagramme de Gantt…) (en format Excel, cf. modèle).
  • Autre(s) document(s) en appui à la proposition (facultatif) (formats de fichiers acceptés : pdf, xlsx, doc, docx et odt).
7. Critères de sélection

Les dossiers satisfaisant aux conditions d’éligibilité sont soumis pour évaluation au Collège Scientifique et Pédagogique de l’IFIC.

Les principaux critères d’évaluation sont :

  • La pertinence au regard des objectifs de l’appel à projets.
  • La qualité et la faisabilité du projet.
  • La stratégie de pérennisation de la formation.
  • La pertinence du modèle économique du projet.
  • La dimension innovante et originale de la formation.
  • La qualité des partenaires académiques et socio-économiques impliqués dans la formation.
  • L’implication effective d’établissements issus de pays du sud dans le cadre de consortium.
  • La finalité professionnelle de la formation.
  • Les qualifications des membres de l’équipe de projet.
  • Le dispositif d’assurance qualité dans lequel s’inscrit la formation.
  • L’inscription de la formation dans une démarche de mutualisation des ressources pédagogiques.
  • La valeur ajoutée pour la Francophonie scientifique.
  • La cohérence des calendrier et budget présentés.
8. Politique de confidentialité de l’AUF

Les données personnelles collectées via les formulaires d’inscription dans les services de l’AUF sont à l’usage exclusif de l’AUF. Ces informations sont utilisées pour vous permettre d’accéder à ces services et uniquement à cette fin. L’AUF s’engage à ne pas céder les données collectées à des tiers. En aucun cas, ces données ne peuvent faire l’objet d’abus ou d’actes pouvant porter atteinte à la vie privée ou à la réputation des personnes concernées. Conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne, vous disposez d’un droit d’accès, de modification et d’opposition à vos données personnelles stockées sur la plateforme d’appels à projets.

Conformément au RGPD, les participants à l’appel acceptent l’utilisation par l’AUF de leurs données à caractère personnel, exclusivement dans le cadre du présent appel à projets. L’AUF s’engage à garantir la confidentialité des propositions qui lui sont adressées et veille à ce que soit assurée la sécurité du stockage des propositions.

9. Calendrier de l’appel
  • Date de début de soumission des dossiers : 11 mars 2024
  • Date limite de soumission des dossiers : 02 mai 2024 à 23h59 heure de Tunis (UTC+1)
  • Date prévisionnelle de notification des résultats : 10 – 14 juin 2024
  • Conventionnement des projets retenus : 19 juin – 17 juillet 2024

La soumission du dossier de candidature se fait à travers la plateforme d’appels à projets : https://appelsprojets.auf.org.

Pour toute demande d’informations, écrire à : appel-foad@auf.org.

Attention :

  • Les dossiers incomplets ne seront pas étudiés.
  • Les documents transmis doivent être obligatoirement rédigés en français.
  • Un établissement peut déposer plusieurs projets de formations. Chaque formation devant faire l’objet d’une soumission séparée.

Téléchargez le texte intégral de l’appel ici.

Laboratoires Vivants d’éco-innovation pour une agriculture durable dans le Bassin du Congo

Laboratoires Vivants d’éco-innovation pour une agriculture durable dans le Bassin du Congo

Laboratoires Vivants d’éco-innovation pour une agriculture durable dans le Bassin du Congo Date limite de réception des candidatures : 29 avril 2024

Contexte et enjeux L’agriculture est au cœur du développement socio-économique du Bassin du Congo, jouant un rôle vital dans la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la préservation de l’environnement.  Cependant, les défis liés au changement climatique, à la dégradation des sols et à la pression croissante sur les ressources naturelles exigent une transition vers des pratiques agricoles durables. En effet, les pays du Bassin du Congo, sont souvent confrontés à une série de défis à surmonter, notamment des ressources surexploitées, des infrastructures inadéquates, des problèmes environnementaux, tels que la déforestation, la pollution, les systèmes inappropriés de gestion des déchets, etc.  Par ailleurs, les effets du changement climatique exacerbent cette situation, rendant d’autant plus urgente la recherche de solutions durables et inclusives, notamment dans le secteur agricole, considéré comme le principal levier socioéconomique de cette région. Dans le cadre de sa programmation 2024-2027, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) développe le projet de soutien aux initiatives environnementales dans le Bassin du Congo, qui vise à :

(1) catalyser l’éco-innovation pour faire émerger des solutions inclusives pour une agriculture durable dans cette région ;

 (2) façonner un meilleur paysage agricole de ce bassin forestier.

C’est dans ce contexte que l’OIF, à travers sa Représentation régionale pour l’Afrique centrale (REPAC), lance un appel à projets pour encourager la création de laboratoires vivants d’éco-innovation pour une agriculture durable dans le Bassin du Congo.  

THÈMES PRIORITAIRES

  1. Solutions agricoles pour la résilience aux changements climatique : Développement de pratiques agricoles résilientes aux effets du changement climatique, telles que l’agroforesterie, la gestion/conservation de l’eau et la gestion durable des terres; etc.
  2. Éco-innovation technologique : Intégration des technologies innovantes pour améliorer la productivité et la durabilité des systèmes agricoles (agriculture de précision, drones agricoles, applications mobiles, etc.).
  3. Agroécologie et biodiversité : Promotion des méthodes agroécologiques innovantes favorisant la préservation et la restauration de la biodiversité, la fertilité des sols, la conservation des ressources en eau, etc.

Concept de laboratoire vivant et opportunités pour le Bassin du Congo

Dans un paysage mondial en constante évolution, l’éco-innovation est considérée comme un levier clé pour relever les défis socio-économiques et environnementaux afin de créer un avenir plus durable. Elle comporte le développement et la mise en œuvre de nouvelles idées, de nouveaux procédés, de nouveaux produits et de nouveaux services qui visent à réconcilier la poursuite du progrès tout en préservant la planète pour les générations futures.

Pour relever les défis socio-économiques et environnementaux majeurs auxquels la région du Bassin du Congo est confrontée, il est impératif de développer des solutions inclusives et participatives qui s’adaptent aux réalités de terrain. Cela nécessite des projets d’innovation collaborative menés dans des environnements réels, permettant ainsi de tester des pratiques et des technologies innovantes répondant aux besoins urgents tout en favorisant la transition vers des actions climatiques efficaces. 

Dans cette optique, le concept de « laboratoires vivants » émerge comme une approche novatrice pour accélérer le développement de pratiques et de technologies durables. Il offre une opportunité unique de résoudre ces problématiques et de susciter un changement collectif positif en exploitant la créativité de divers acteurs notamment les chercheurs, entrepreneurs, décideurs et plus largement les citoyens d’un même territoire. 

En suivant une approche progressive, impliquant l’idéation, la diffusion des connaissances, le développement de prototypes et la mise en œuvre de projets pilotes, ce concept vise à générer des innovations environnementales évolutives et impactantes. 

OBJECTIFS DE L’APPEL A PROJETS

L’objectif de cet appel à projets est de soutenir la création de laboratoires vivants qui serviront d’espaces d’innovation, de démonstration et d’apprentissage pour promouvoir des pratiques agricoles durables en Afrique centrale, en mettant l’accent sur l’éco-innovation. Ces laboratoires seront des plateformes dynamiques où les jeunes agriculteurs, les jeunes chercheurs, les innovateurs, les décideurs et les communautés locales pourront collaborer pour développer, tester et diffuser des solutions innovantes pour une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement. Au terme du présent appel, la création de 10 laboratoires vivants d’écoinnovation pour une agriculture durable sera soutenue dans le Bassin du Congo sur la période 2024-2027.

À travers le soutien à la création de ces laboratoires vivants, l’OIF vise à :

1. Favoriser la recherche collaborative et les efforts de développement qui tirent parti de l’éco-innovation pour relever les défis urgents auxquels est confrontée la durabilité agricole dans le Bassin du Congo. 

2. Contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en particulier les objectifs liés à la faim zéro, à l’action climatique et à la conservation de la biodiversité.

3. Créer des plateformes de partage de connaissances, de renforcement des capacités et de transfert de technologies entre les parties prenantes, y compris les communautés locales, les jeunes chercheurs, les jeunes entrepreneurs et les décideurs.

4. Promouvoir l’adoption et la mise à l’échelle de pratiques durables, de technologies et de solutions agricoles respectueuses de l’environnement qui améliorent la productivité, la résilience et la gestion de l’environnement.

5. Stimuler l’entrepreneuriat, l’employabilité des jeunes et les écosystèmes d’innovation en Afrique centrale autour de l’agriculture durable, en donnant aux acteurs locaux les moyens de développer et de commercialiser des produits et services éco-innovants.

CRITERES D’ELIGIBILITE :

Les centres de recherche, les institutions académiques et les laboratoires de recherches universitaires sont invités à soumettre leurs propositions dans le cadre de cet appel à projets. Les pays éligibles sont les suivants : le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo.

Les propositions doivent également répondre aux critères d’éligibilité suivants :

  1. Critères administratifs :

• Être une entité légale enregistrée dans le pays concerné ;

• Avoir une gouvernance clairement définie, y compris des responsables désignés pour le projet.

  • Capacités financières et frais de fonctionnement :

• Démontrer des ressources financières suffisantes pour soutenir le projet sur sa durée prévue ;

• Justifier les coûts de fonctionnement et établir une limite claire pour les dépenses de fonctionnement par rapport au budget global du projet, ne dépassant pas les 20% du budget global ;

  •  Structures spécialisées dans le secteur de l’agriculture durable :

• Avoir une expertise avérée dans le domaine de l’agriculture durable, démontrée par des projets antérieurs, des collaborations avec des acteurs du secteur, des publications, etc. ;

• Posséder des infrastructures adaptées (des laboratoires équipés etc.) pour la mise en place et le fonctionnement des laboratoires vivants et être qualifiées pour les activités de recherche et de développement liées à l’agriculture durable.

Sans que cela ne soit un critère de sélection, la collaboration avec des partenaires de recherche internationaux est autorisée dans le but de renforcer la qualité et l’impact des initiatives et favoriser le transfert de connaissance et de savoir-faire nord-sud et sud-sud entre les pays de l’espace francophone. Ces partenariats doivent surtout constituer des opportunités pour la mobilisation de financement complémentaire pour un passage à l’échelle des projets mis en œuvre.

PROCESSUS DE CANDIDATURE : 

Les parties intéressées sont invitées à soumettre des propositions de projets conformément aux lignes directrices fournies par l’OIF (voir formulaire de candidature). Les propositions doivent inclure des informations détaillées sur les aspects suivants :

• Description du projet : Cette section présentera en détail les objectifs, la méthodologie et les résultats attendus du projet, en mettant en avant sa pertinence et son impact potentiel 

• Stratégies d’engagement et de collaboration des parties prenantes : Elle abordera les stratégies et moyens envisagés pour impliquer et collaborer avec les différentes parties prenantes, assurant ainsi une approche participative et inclusive tout au long du projet

• Approche technique de l’éco-innovation dans l’agriculture durable : Cette partie exposera la méthodologie et les techniques innovantes qui seront employées pour promouvoir une agriculture durable, en mettant un accent particulier sur les pratiques respectueuses de l’environnement 

• Plans de durabilité et d’évolutivité : Elle décrira les mesures envisagées pour assurer la pérennité et l’adaptabilité du projet après sa mise en œuvre initiale, garantissant ainsi son impact à long terme

• Apport financier du bénéficiaire : Cette section précisera la contribution financière du bénéficiaire, qui devra représenter au moins 20% du budget global du projet, démontrant ainsi son engagement et sa capacité à soutenir l’initiative. 

• Proposition de partenaires : Elle identifiera les partenaires potentiels, tant locaux qu’internationaux, et décrira leur contribution envisagée au projet, mettant en lumière les synergies et les avantages de cette collaboration. 

• Participation et implication des jeunes chercheurs et innovateurs : Cette partie mettra en avant les approches visant à encourager la participation et l’implication des jeunes chercheurs et innovateurs dans le projet, offrant ainsi des opportunités de développement professionnel et de renforcement des capacités

• Répartition du budget et sources de financement : Enfin, cette section détaillera la répartition prévue du budget entre les différentes activités du projet, ainsi que les sources de financement envisagées, assurant ainsi une gestion transparente et efficace des ressources financières.

• Annexes : Fournir une preuve d’existence juridique au sein d’un des pays ciblés par l’appel à projets et toute preuve des financements antérieurs.

CRITERES DE SELECTION :

Les propositions seront évaluées en fonction des critères suivants :

Innovation : Originalité et créativité de l’approche proposée.

Impact : Potentiel d’impact positif sur l’agriculture durable et les communautés locales en particulier les femmes et les jeunes.

Durabilité : Viabilité à long terme du laboratoire vivant proposé.

Partenariats : Collaboration avec des acteurs locaux, y compris les agriculteurs, les organisations de la société civile, les institutions de recherche et les autorités gouvernementales.

MODALITES DE FINANCEMENT :

► Des subventions seront accordées aux projets sélectionnés d’une valeur maximale de 65 000 euros par projet, couvrant les coûts liés à la mise en place et au fonctionnement des laboratoires vivants. Le ratio utilisé de la subvention par rapport aux ressources humaines et aux frais de gestion ne doit pas excéder les 15%.

► Une contribution financière d’au moins 20 % est requise du bénéficiaire principal du projet et qui peut être évaluée en contribution en nature. 

► La recherche de financements additionnels auprès d’autres partenaires locaux ou internationaux sera un atout pour le porteur du projet et devra se faire en concertation avec l’OIF.

► Les montants des subventions seront déterminés en fonction des besoins spécifiques de chaque projet, avec une attention particulière accordée à la justification des dépenses et à la gestion efficace des ressources.

CALENDRIER :

► Date de lancement de l’appel à projets : 18 mars 2024

► Date limite de soumission des propositions : 29 avril 2024 

► Annonce des résultats : 03 juin 2024

COMMENT SOUMETTRE UNE PROPOSITION :

Les propositions doivent être soumises par voie électronique à l’adresse suivante : repac@francophonie.org , au plus tard le 29 avril 2024 à 23h59, heure de Libreville (Gabon). Elles doivent être rédigées en français.